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C.R. Acad. So. Paris, t.260 p. 2099-2102 (15 février 1965). Groupe
14
Cancérologie |
Effets
de champs électromagnétiques sur un lymphosarcome
lymphoblastique transplantable
du Rat. Notes (0) de MM. Marcel René RIVIERE, Antoine PRIORE,
Francis BERLUREAU,
Maurice FOURNIER et Maurice GUERIN, présentée par
M. Robert COURRIER.
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Des
rats geffés avec le lymphosarcome lymphoblastique 347,
soumis à des champs électromagnétiques à
différents temps d'évolution du processus cancéreux,
montrent, lorsque le traitement est conduit à des doses
appropriées, une régression complète des
tumeurs et des métastases ganglionnaires généralisées
qui les accompagnent. De même,
le syndrome leucémique, qui s'installe très précocement
après la greffe, est lui aussi totalement enrayé,
et les animaux présentent rapidement un état général
satisfaisant qui persiste après l'arrêt du traitement.
Dans
une note précédente (1), nous avons montré
que des champs électromagnétiques étaient
susceptibles d'agir sur la tumeur T8 du Rat en provoquant une
régression complète des greffes et la disparition
des métastases qui les accompagnes habituellement. A partir
de ces premières constatations, nous avons voulu voir si
d'autres formes tumorales
réagiraient d'une manière identique à un
tel traitement. Pour cela, nous nous sommes adressés à
une tumeur maligne transplantable du Rat d'un type différent,
le lymphosarcome lymphoblastique 347, que nous avons soumis à
l'action de champs électromagnétiques, à
divers temps d'évolution de la greffe. Ce sont les résultats
obtenus que nous rapportons ici. |
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Matériel
et méthode |
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L'appareil générateur de champs électromagnétiques
utilisé au cours
de ces expériences fournit une intensité de 620
gaus (2). La tumeur greffée ayant servi pour ces essais
est le lymphosarcome 347 (3), Il s'agit d'un sarcome lymphoblastique
dont les greffes s'accompagnent dans tous les cas de métastases
ganglionnaires généralisées.
Les ganglions subissent une hypertrophie considérable
et sont totalement colonisés par les cellules cancéreuses.
De même, un syndrome leucémique s'installe très
précocement, et dès le 5e jour qui suit l'implantation
d'un fragment tumoral, on trouve dans le sang des éléments
lymphoblastiques. Le nombre de ces cellules leucémiques
augmente dans les joursqui suivent, pour atteindre un taux moyen
de 250 000 par millimètre cube de sang. Les frottis sanguins
montrent des cellules de taille variable, la plupart arrondies,
à gros
noyau, souvent nucléolé, avec une couronne cytoplasmique
très basophile. Les étalements de moelle confirment
l'abondance des éléments leucémiques hémocytoblastiques
en différenciation lymphoïde. Il existe une infiltration
diffuse des principaux organes par les cellules pathologiques.
La rate, fortement augmentée de volume, renferme une
accumulation importante d'éléments leucémiques.Le
foie et les reins sont envahis de façon massive. (fig.
1, 3, 5 et 7) ( 2 )
La réussite des greffes est presque régulièrement
de 100%. La durée d'évolution est rapide et n'exige
pas plus de trois semaines au maximum, la majorité des
animaux porteurs de la tumeur succombant entre le 13e et le 15e
jour. Les greffes, provenant d'une tumeur au 41e et au 44e passages,
sont faites dans le tissus sous-cutané de la région
dorsale, sur des rats
femelles agées de trois mois, de souche Wistar. Les animaux
sont scindés en plusieurs groupes comprenant chacun 6 rats,
30 rats greffés servent de témoins. Le traitement
débute à des périodes plus ou moins proches
du moment où est effectuée la greffe. Nous avons
ainsi traité des animaux, 2, 5, et 7 jours après
l'implantation de la tumeur.
Les temps d'exposition dans les champs électromagnétiques
ont été variables. Les ratssont soumis à
une irradiation quotidienne durant 80, 90 et 140 mn suivant les
lots. Le traitement est arrêté 30 jours après
son début. |
Résultats
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Les rats témoins, greffés avec le lymphosarcome
347 qu'on laisse évoluer
normalement, meurent entre le 11e et le 15e jour. Les rats dont
le traitement débute 48 h après la mise en place
de la greffe tumorale, et qui sont placés dans un champs
électromagnétique de 620 gaus durant 80 mn tous
les jours pendant un mois, voientdisparaître leur tumeur
et les ganglions métastatiques développés
dans les jours quisuivent la greffe. Les frottis de sang et de
moelle sont redevenus pratiquement normaux.
Lorsque les animaux commencent à être traités
5 jours après l'implantation du greffon pardes séances
quotidiennes de 90 mn, la croissance des tumeurs sous-cutanées
est rapidement stoppée et celles-ci régressent complètement.
De leur côté, les métastases ganglionnaires
disparaissent elles aussi. Les cellules leucémiques, qui
à cette date ont déjà fait leur apparition
dans le sang, ne se retrouvent plus sur les frottis. On constate
le même phénomène au niveau de la moelle.
La rate a repris son volume. |
Explication
des figures |
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Fig.
1 - Ratte implantée avec
le lymphosarcome 347, 7 jours auparavant. Ganglions axillaires
et inguinaux fortement augmentés de volume.
Fig. 2 - Ratte greffée avec le lymphosarcome
347 depuis 7 jours et soumise à un traitement quotidien
par des champs électromagnétiques d'une intensité
de 620 gaus durant 3 mois. Les ganglions ont complètement
régressé et ont retrouvé un aspect macroscopique
normal.
Fig. 3 - Image istologique d'un ganglion inguinal
prélevé chez la ratte de la figure 1, grefféedepuis
7 jours avec le lymphosarcome 347. Envahissement par des lymphoblastes
de tout le tissu ganglionnaire (G x 560).
Fig. 4 - Aspect histologique d'un ganglion inguinal
prélevé chez la ratte de la figure 2, traitée
par des champs électromagnétiques. Lymphocytes normaux
au sein du tissu ganglionnaire (G x 560) ( 3 )
Fig. 5 - Aspect macroscopique de la tumeur sous-cutanée
chez la ratte de la figure 1, après 7 jours d'évolution.
Fig. 6 - Ratte de la figure 2 dont la tumeur
sous-cutanée a totalement disparu après un mois
de traitement par les champs électromagnétiques.
Fig. 7 - Frottis de sang pratiqué chez
la ratte de la figure 1 au 7e jour d'évolution du lymphosarcome
347 greffé. Eléments lymphoblastiques nombreux (G
x 400).
Fig. 8 - Frottis de sang pratiqué chez
la ratte de la figure 2. Les éléments sanguins sont
normaux (G x 400). |
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nitial,
et les coupes de foie et de rein ne montrent plus d'infiltrations
par les éléments leucémiques.
Dans ces deux cas, il suffit donc d'un traitement effectué
80 ou 90 mn chaque jour pour que toutes les manisfestations pathologiques
observées au cours du déroulement du processus tumoral
disparaissent.
Il n'en est pas de même lorsque le traitement est entrepris
7 jours après la transplantation de la tumeur. En effet,
lorsque les rats porteurs du lymphosarcome 347 depuis une semaine
sont placés dans le champ électromagnétique
de 620 gauss durant un temps d'exposition quotidien de 90 mn,
l'évolution du processus cancéreux, bien que très
légèrement retardée, reste toujours fatale.
Les animaux meurent entre les 14e et 16e jours suivant la greffe
et présentent un cortège de lésions identique
à celui des animaux non traités. Les tumeurs et
les métastases ganglionnaires continuent à se développer
presque normalement ; les cellules leucémiques se retrouvent
dans le sang dans des proportions comparables à celles
indiquées pour les rats témoins.
Au contraire si l'on institue un traitement plus prolongé,
les rats étant maintenus journellement 140 mn dans le champ
électromagnétique et cela pendant un mois, les tumeurs
sous-cutanées et les métastases ganglionnaires disparaissent.
Le syndrome leucémique est lui aussi enrayé, et
les organes primitivement envahis par les cellules tumorales reprennent
leur aspect macroscopique et histologique normal ( fig. 2, 4,
6 et 8).
Tous les animaux traités sans exception montrent un état
général satisfaisant. Aucun des rats exposés
au rayonnement électromagnétique ne présente
de récidive deux mois aprèsla cessation du traitement.
Ces animaux sont du reste conservés afin de suivre leur
comportement ultérieur. |
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Discussion |
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D'après les résultats enregistrés, il apparait
qu'un traitement par les champs
électromagnétiques tels qu'ils sont produits par
l'appareil employé, est capable de faire régresser
totalement le lymphosarcome lymphoblastique 347 greffé,
ainsi que les phénomènes métastatiques
et leucémiques qui l'accompagnent. Ces champs électromagnétiques
agissent donc favorablement sur la disparition non seulement
d'un épithélioma comme le T8, mais aussi sur une
tumeur du tissu lymphopoïétique. Ces recherches
apportent d'ores et déjà la preuve que les champs
électromagnétiques sont susceptibles de produire
(4)
Des effets thérapeutiques sur des types assez différents
de néoplasmes. Cependant d'autres tumeurs de morphologie
variée doivent être soumises à l'expérience
afin de compléter ces premièrs renseignements.
Comme nous l'avions noté auparavant en étudiant
l'action des champs électromagnétiques sur la tumeur
T8, la dose d'irradiation joue un rôle important. Ceci est
bien mis en évidence pour les lymphosarcomes greffés
depuis 7 jours. Plus l'évolution de la tumeur est considérable,
plus la durée d'exposition des animaux sous ces champs
doit être prolongée pour obtenir un résultat
positif. Ainsi, si pour des greffes de 2 et 5 jours, 80 et 90
mn de traitement quotidien arrivent facilement à stopper
la maladie, ce temps n'est plus suffisant pour des greffes de
7 jours, pour lesquelles la durée du traitement doit être
portée à 140 mn. De même, dans une nouvelle
série d'expériences, chez des animaux porteurs de
la greffe depuis 10 jours, c'est-à-dire à un stade
très avancé de l'évolution de la tumeur,
on est obligé de pratiquer un traitement quotidien de 3
ou 4 h pour voir les formations tumorales s'effacer complètement.
Ces résultats feront l'objet d'une publication prochaine.
Il faut du reste signaler que la disparition macroscopique de
ces tumeurs intervient avant l'arrêt du traitement fixé
à un mois. Par exemple, chez les rats traités 7
jours après la greffe, la régression de la tumeur
et des métastases s'effectue graduellement, et dès
la fin de la deuxième semaine, on ne trouve plus de trace
palpable de la tumeur greffée, ni des métastases
ganglionnaires. Nous devons du reste préciser que la durée
maximale d'un mois pour les traitements a été choisie
tout à fait arbitrairement. Si ce temps suffit largement
pour observer la disparition des lésions tumorales, nous
ne savons pas encore s'il ne serait pas nécessaire de poursuivre
le traitement un peu plus, sous peine de voir survenir des rechutes.
C'est la raison pour laquelle nous continuerons à suivre
les animaux durant plusieurs mois.
Tous ces faits observés amènent naturellement à
se demander si, avecune intensité des champs électromagnétiques
augmentée, les constatations expérimentales ne seraient
pas améliorées. En effet, il est logique de penser
qu'avec une puissance accrue de l'appareil, les résultats
pourraient être beaucoup plus rapide. Nous espérons
entreprendre ces recherches très prochainement.
(0) Séance du 8 février 1965.
(1) M. R. Rivière, A. Priore, F. Berlureau, M. Fournier
et M. Guérin,
Comptes rendus, 259, 1964, p. 4895.
(2) M. R. Rivière, I. Chouroclinkov et M. Guérin,
Bull. Assoc. franç. éd. Cancer, 1965 (sous presse)
(Laboratoire de Médecine expérimentale,
Institut de Recherche scientifiques sur le Cancer, Villejuif,
Seine et Laboratoire de Recherches scientifiques, Floirac-Bordeaux,
Gironde.)
168494,
- Imp, GAUTHIER-VILLARS & Cie, 55, Quai des Grands-Augustins,
Paris (6e). Imprimé en France.
C.R.
Acad. Sc. Paris, t. 274, p. 488-491 (17 janvier 1972) Série
D
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Médecine
expérimentale |
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Action d'ondes électromagnétiques et de
champs magnétiques sur les modifications lipidiques provoquées
chez le Lapin par l'administration d'un régime alimentaire
hypercholestérolé. Note (0) de MM. Raymond Pautrizel,
Antoine Priore, Modeste Dallochio et René Crockett, présentée
par M. Robert Courrier.
Il est possible d'atténuer considérablement, par
un traitement exclusivement physique, l'hyperlipémie provoquée
chez l'animal par un régime alimentaire hypercholestérolé.
L'action spectaculaire, en particulier sur la cholestérolimie,
dépend de l'intensité du traitement et se prolonge
un certain temps aprés l'arrêt de celui-ci, malgré
la continuation du régime alimentaire riche en cholestérol.
L'exposition de Lapin à des champs magnétiques et
électromagnétiques se traduit par une stimulation
des mécanismes de défense. Après guérison
d'une parasitose expérimentale, la trypanosomose à
Trypanosoma equiperdum, on constate que la composition plasmatique
revient à un équilibre voisin de celui qui existait
avant l'infestation (1).
Chez l'animal, soumis à un régime hypercholestérolé,
on constate une augmentation considérable du taux de certaines
fractions lipidiques de sérum et l'on peut noter d'importantes
lésions tissulaires en particulier au niveau de l'aorte.
Il nous a donc paru intéressant d'étudier le rôle
d'une association de champs magnétiques et d'ondes électromagnétiques
sur l'évolution de l'athérosclérose expérimentale
du Lapin par régime hypercholestérolé. |
Matériel
et méthode |
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Quarante-deux lapins, Fauves de Bourgogne, mâles, d'un poids
voisin de 3kg, sont placés en batterie de cages individuelles
avec distribution contrôlée d'aliment (granulés
industriels). Ils sont ainsi maintenus en stabulation pendant
trois semaines avant d'être utilisés pour l'expérimentation.
Dès le début de l'expérience, ils sont nourris
exclusivement à l'aide de granulés industriels de
même nature mais renfermant en plus 1 % de cholestérol,
soit environ pour chaque animal 1 g de cholestérol par
jour.
Les animaux d'expérience (vingt-quatre) subissent par groupe
de 2 un traitement qui consiste à les maintenir, sous l'appareil
émettant des ondes électromagnétiques et
deschamps magnétiques (1), chaque jour pendant 90 mn, ou
pour certaines expériences 180 mn. Ils sont ensuite replacés
dans la pièce où se trouvent les témoins,
par conséquent dans les mêmes conditions d'isolement
et de climatisation. Pour certaines expériences, les animaux
des deux lots ( témoins et traités) sont replacés
dans une cagede Faraday.
Chaque semaine, 10 ml de sang sont prélevés par
dépression à la veine marginale de l'oreille chez
les animaux témoins et les animaux d'expériences.
Sur chaque échantillon de sérum et selon les expériences,
les lipides totaux ou seulement certains composants lipidiques
sont dosés.
En fin d'expérimentation, pour certaines expériences
( trente animaux ), on évalue l'étendue des dépôts
lipidiques aortiques ( pourcentage de la surface aortique (2)
occupée par des dépôts lipidiques) chez les
animaux témoins et chez les animaux d'expériences. |
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Résultats |
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1re
série d'expériences ( 12 animaux : 6 témoins,
6 traités)
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Le traitement physique commence le jour même où débute
l'administration de nourriture riche en cholestérol. Les
séances quotidiennes d'irradiation durent 90 mn. Le traitement
est appliqué pendant 15 jours. On constate durant les deux
premières semaines une augmentation régulière
de la teneur en lipides ( cholestérol en particulier),
sensiblement identique chez les animaux témoins et chez
les animaux traités.
A partir du 4e prélèvement, c'est-à-dire
3 semaines après le début de l'expérience,
on constate une nette différence dans la composition lipidique
du sang des animaux témoins et des animaux d'expériences.
La teneur du sang en lipides totaux, cholestérol, ß
lipoprotéines est beaucoup moins forte chez les animaux
d'expériences. C'est avec le cholestérol que l'écart
est le plus accusé entre les deux lots d'animaux. |
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2e
série d'expérience ( 18 animaux : 6 témoins,
12 traités )
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Quatre lots d'animaux ont été constitués,
trois d'entre eux sont soumis à l'action de l'appareil
dans des conditions comparables à celles de l'expérience
précédente. Pour ces trois lots, les différences
portent sur le temps pendant lequel est institué le traitement.C'est
ainsi que les animaux ( quatre ) du 1er lot sont traités
pendant deux semaines, ceux (quatre ) du 2e lot pendant trois
semaines et enfin ceux ( quatre ) du 3e lot pendant quatre semaines.
Quelle que soit la durée du traitement, on constate à
partir de la 3e semaine une nette dissociation entre la teneur
lipidique du sang des animauxd'expériences et celle des
animaux témoins. Après l'arrêt du traitement
et malgré la poursuite du régime alimentaire hypercholestérolé,
on constate que la cholestérolémie reste à
un taux beaucoup plus bas chez les animaux traités que
chez les animaux d'expériences. Au bout d'un certain temps
( 2 à 3 semaines ) qui reste fonction de la durée
du traitement, on note une reprise de l'ascension de la cholestérolimie.
Chez les animaux traités, l'étendue des dépôts
lipidiques aortiques macroscopiques est nettement inférieur
( 20 % ) à celle observée chez les animaux témoins
( 50 %). |
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3e
série d'expérience ( 12 animaux
: 6 témoins, 6 traités )
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Les six animaux à traiter sont soumis à l'action
des champs magnétiques et des ondes électromagnétiques
cinq semaines après le début du régime alimentaire
hypercholestérolé, alors qu'ils ont un taux de cholestérol
sanguin de l'ordre de 6g/litre.Sous l'effet du traitement qui
dure cinq semaines, on assiste à un fléchissement
très accusé de la cholestérolémie
comparativement aux animaux témoins dont la cholestérolémie
ne cesse de monter (fig.). Cet abaissement est maintenu encore
plusieurs semaines après l'arrêt du traitement. Ce
n'est que trois semaines après que l'on peut noter une
remontée de la cholestérolémie. Notons que
chez les animaux irradiés 180 mn ( au lieu de 90 ), on
observe une baisse encore plus accusée et plus prolongée
de la cholestérolémie. Chez les animaux ayant subit
le traitement physique, les lésions lipidiques aortiques
macroscopiques sont deux fois moins étendues ( 15 % ) que
chez les animaux témoins (30 % ). |
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(3)Evolution
de la cholestérolémie chez deux lots de lapins témoins
soumis à un régime alimentaire hypercholestérolé.
Chez les animaux d'expérience le traitement physique commence
cinq semaines après le début du régime hypercholestérolé
et entraîne une baisse de la cholestérolémie
qui se maintient trois semaines après l'arrêt du
traitement physique, malgré la poursuite du régime
hypercholestérolé. |
Discussion |
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L'augmentation de la cholestérolémie induite par
un régime alimentaire riche en cholestérolest
en partie inhibée chez le Lapin, soumis pendant un certain
temps à l'action de champs magnétiques et d'ondes
électromagnétiques. Si les animaux sont soumis
à ce traitement physique dès le début du
régime (4) hypercholestérolé, il faut attendre
plus de deux semaines de traitement pour constater, par rapport
aux témoins, un fléchissement net de la cholestérolémie.
L'abaissement de la cholestérolémie est plus rapide
lorsque le traitement physique est mis en oeuvre chez les animaux
rendus préalablement hypercholestérolémiques.L'effet
hypercholestérolémiant se maintient malgré
la poursuite de la diète cholestérolée
plusieurs semaines après l'arrêt du traitement
physique.
Cet effet spectaculaire pourraît être dû à
une activation du catabolisme lipidique. En effet, si l'on arrête
le régime hypercholestérolé plusieurs semaines
après l'arrêt du traitement physique, on constate
que le retour à un taux normal de la cholestérolémie
se fait plus rapidement chez les animaux soumis à ce
traitement physique.
D'autre part, les constatations anatomiques au niveau de l'aorte
sont en accord dans l'ensemble avec les données biologiques.
Les animaux traités, dont l'hypercholestérolémie
fut moins élevée et moins prolongée que
celle des animaux témoins, présentent des dépôts
lipidiques aortiques moins étendus.
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(0)
Séance du 20 décembre 1971.
(1) R. Pautrizel, A. Priore, F. Berlureau et A. N. Pautrizel,
Comptes rendus, 271, Série D, 1970, p. 877
UER
Médicale, Laboratoire d'Immunologie et de Biologie Parasitaire,
place de la Victoire, 33-Bordeaux, Gironde ; Unité de Recherches
sur l'Immunologie des Affections Parasitaires ( INSERM ), Domaine
de Carreire, rue Camille-Saint-Saëns, 33-Bordeaux, Gironde
; Unité de Recherches de Cardiologie ( INSERM ) Hôpital
du Tondu, rue Eugène-Jacquet, 33-Bordeaux, Gironde.
3.
- Imp. JOUVE, 12 rue de Tournon, Paris ( 6e)
Imprimé en France |
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